Déclaration 1
Le 23 juillet 2024, en présence de Martinho Mota, nous avons rencontré un responsable ilot. Il se trouvait dans un état de détresse morale que nous pourrions qualifier de mal-être au travail.
Bien que celui-ci ne nous ait pas immédiatement fait part de ses préoccupations, les traits de son visage et son attitude étaient tels que nous nous sommes interrogés sur son état.
À la suite d’un entretien avec vous, Monsieur Dheilly, vous avez, sans aucune considération, profondément affecté ce responsable ilot. Il s’est senti humilié et non considéré, au point que son état de détresse morale correspond à ce que je vous ai décrit
Ce cas n’est pas isolé. L’humiliation hiérarchique se manifeste lorsqu’un supérieur abuse de son autorité pour dénigrer ou discréditer un subordonné de manière répétée. Cela peut inclure des critiques injustifiées, des remarques blessantes, des brimades, ou des mesures vexatoires comme le retrait de responsabilités ou l’exclusion des décisions importantes. Ces comportements peuvent gravement affecter la dignité, la confiance en soi et la santé mentale de la victime, et sont souvent considérés comme une forme de harcèlement moral.
Il est important de vous rappeler que les risques psychosociaux peuvent entraîner des pathologies graves, allant de la dépression au suicide.
Le syndicat CGT DUNLOP vous avertit officiellement qu’un tel comportement ne sera plus toléré.
La CGT DUNLOP vous met en garde : cessez immédiatement ce comportement, ou nous prendrons des mesures pour y mettre fin.
Déclaration 2
L’état actuel de notre usine se dégrade.
Atelier Mélange :
Malgré quelques progrès dans le nettoyage du secteur mélange, celui-ci demeure malpropre. Cette situation préoccupe les salariés et les représentants CGT. Il est essentiel d’accorder davantage d’attention à ce secteur. Les rapports d’expertise et les mises en demeure de l’inspection du travail sont clairs : un nettoyage approfondi doit être effectué avec des moyens humains formés aux risques chimiques et des équipements dignes d’une entreprise comme GOODYEAR. Le risque chimique persiste, comme en témoigne la présence de noir de carbone sur les tuyaux d’aspiration et les équipements de travail.
Secteur préparation :
En ce qui concerne la préparation, le manque de personnel dans certains îlots entraîne une polyvalence imposée, des heures supplémentaires excessives et un climat conflictuel entre opérateurs et les responsables d’îlot (R.I.). Les R.I. sont dépassés par ces contraintes. De plus, la communication entre les équipes de semaine et les équipes de week-end concernant les consignes pose problème. La gestion de cet atelier soulève des interrogations et inquiète les salariés et les représentants CGT. La CGT envisage de solliciter une expertise sur ce secteur si aucune amélioration n’est apportée.
Secteur confection :
Quant à la confection, les opérateurs sont constamment surveillés, et chaque neutralisation est source de conflit. La pression est constante pour qu’ils produisent toujours plus de pièces. Leur polyvalence n’est pas reconnue, et leur coefficient est parmi les plus bas de l’usine. La plupart des machines fonctionnent en mode dégradé, sans oublier les difficultés inhérentes à ces dernières.
Secteur cuisson :
En cuisson, trois points de sécurité : le premier point concerne les opérateurs des services MMM et de la cuisson, qui doivent fréquemment déplacer des supports de carcasses sur leurs postes. Selon les résultats de l’étude de poste réalisée par la SSTIO3 en 2022, les opérations de traction ou de poussée se situent dans des zones inacceptables ou sous conditions. À terme, ces opérations peuvent être nuisibles à la santé des salariés. Il est donc essentiel de mettre en place ou de renforcer les mesures de prévention pour ces tâches. La solution qui avait été proposée consistait à motoriser les roues des supports de carcasses pour faciliter leur maniement. À ce jour, un seul support a été équipé.
Deuxième point : les cuiseurs sont fréquemment sollicités pour charger les supports de carcasses des nouvelles presses installées sur la ligne C. Ils doivent effectuer cette tâche seuls, sans avoir reçu de formation technique et de sécurité sur ces nouveaux types de presses.
Troisième point : le sujet des extracteurs de fumée de vulcanisation à la source est lancé depuis maintenant trop longtemps. Malgré des comités de pilotage, des réunions de CSSCT, la venue de nombreux prestataires, aucune avancée majeure n’est perçue. Rien ne présage la moindre modification afin de réduire les concentrations des composés organique volatil classé agent chimique dangereux pour protéger les salariés.
Secteur vérification :
Les fréquentes pannes en vérification ont des conséquences néfastes sur la santé mentale et physique des opérateurs du secteur. Que ce soit le basculeur, la triple A ou la Yamato, le secteur fonctionne constamment en mode dégradé. La CGT envisage de solliciter une expertise sur ce secteur si aucune amélioration n’est apportée.
Services supports :
Dans les services de support, les salariés subissent une pression considérable liée au projet Montana. Leurs avis sont de moins en moins pris en compte concernant ce projet, et leur charge de travail n’a jamais été réévaluée depuis le début.
Service maintenance :
En maintenance, un projet d’organisation était prévu mais n’a jamais vu le jour. Il a été abandonné avec le départ de Fabien Cesaretti. Les problèmes dans ce service se sont aggravés en raison d’un manque d’effectif, de stock insuffisant et de délais de commande pour les pièces, entre autres. Le manque de personnel posté en production pose un véritable problème.
Services généraux :
Dans les services généraux, la désorganisation est totale, avec un manque flagrant d’effectif pour faire face à toutes les problématiques du site. Le poste de responsable à la chaufferie n’a pas été remplacé.
Un plan social camouflé :
En plus de cela, vous mettez en œuvre un plan social déguisé à faible coût à l’usine de Montluçon. Les montants proposés pour les départs sont ridiculement bas pour les employés qui souhaitent quitter l’entreprise, tandis que les cadres et les collaborateurs du siège bénéficient de sommes nettement plus élevées
D’autre part, il convient de souligner les suppressions de postes de travail opérées en coulisses par la direction, ainsi que les tentatives de répartir la charge de travail de ces postes supprimés de manière déloyale, sous la menace de sanctions disciplinaires pour les employés qui refusent.
Service RH :
Enfin, le responsable des ressources humaines commet de nombreux délits d’entrave en ne répondant pas aux nombreux e-mails et réclamations des élus CGT
Et pour conclure, si rien ne change, le syndicat CGT utilisera tous les moyens à sa disposition pour défendre les droits et la dignité des salariés, y compris les mises en demeure, les droits d’alerte, les expertises et les actions en justice.